vendredi, avril 18, 2008

Trop

Cette nouvelle contient trop de choses troublantes: Le juge Mario Tremblay, le bar La Sangria et un gars qui dit s'appeler Whitney Houston...

Ça dérape à Trois-Rivières.


Il a dit s'appeler... Whitney Houston

Nancy Massicote

Le Nouvelliste

Trois-Rivières

Jacques Veillette, 52 ans de Trois-Rivières, un récidiviste de l'alcool au volant a échoué, jeudi, dans sa tentative de reprendre sa liberté à l'étape de son enquête sur détention.

Le juge Mario Tremblay a en effet convenu que le remettre en liberté constituerait un risque trop important pour la société compte tenu de ses antécédents en semblable matière et du risque de récidive.

Le soudeur devra donc demeure détenu durant toutes les procédures judiciaires.

Veillette a été arrêté en fin de semaine dans le stationnement du bar La Sangria dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.

Il a été intercepté vers 3 h 50 par les policiers de Trois-Rivières lors d'une vérification de routine.

Selon ces derniers, le véhicule n'était pas en marche mais l'individu était assis derrière le volant et les clés se trouvaient dans le contact, ce qui constitue une infraction.

Toujours selon les forces policières, Jacques Veillette était fortement intoxiqué par l'alcool. À tel point d'ailleurs qu'il a eu de la difficulté à sortir de son véhicule.

Lorsqu'on a lui a demandé de s'identifier, il a répondu à deux reprises que son nom était... Whitney Houston.

Au poste de police, il a été incapable de monter les escaliers. Les policiers ont été obligés d'emprunter l'ascenseur avec lui.

Il a ensuite refusé de subir le test d'ivressomètre. En fait, les policiers lui reprochent d'avoir mis sa langue dans l'appareil pour empêcher l'air de passer.

L'enquête a aussi démontré que Jacques Veillette n'en était pas à ses premiers démêlés avec la justice. Outre cette dernière accusation, il a été arrêté à six reprises dans le passé pour conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool.

Sa dernière condamnation remonte à 2002. Il avait alors écopé de six mois de prison. Les autres condamnations remontent à 1982, 1992, 1993 et, enfin deux fois en 1997.

Hier, lors de son enquête sur détention, on a pu apprendre qu'il avait pourtant suivi une thérapie pour se débarrasser de son problème de dépendance à l'alcool.

En fait, il était sobre depuis un an lorsqu'il a été arrêté en fin de semaine. Interrogé à savoir pourquoi il avait rechuté, il a été incapable de répondre.

Son avocat Me Maurice Biron a bien tenté de faire valoir que son client était prêt à se soumettre à des conditions sévères et même à suivre une thérapie externe pour son problème d'alcool mais cela n'a pas suffi.

Le juge Tremblay a surtout pris bonne note des arguments de la procureure aux poursuites criminelles et pénales Me Marie-Ève Paquet, qui a souligné le haut niveau du potentiel de dangerosité et du risque de récidive de cet individu dans les circonstances.

La cause a été reportée pro forma au 30 avril.

Merci à Marie-Laurence pour l'envoi

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