Vol «graine»
Armée d'un godemiché Forcée de participer à un hold-up funeste? | |
David Santerre Le Journal de Montréal |
Alors qu'elle croyait se rendre chez un client pour y faire son boulot, une travailleuse du sexe s'est retrouvée forcée de participer, armée d'un godemiché, au hold-up qui a mené au meurtre d'un bijoutier en septembre 2005.
C'est ce qu'a raconté Nancy Dubé hier au procès de Steven Travers, accusé du meurtre du bijoutier Baldev Sing Nagi, 58 ans, le 22 septembre 2005.
Ce jour-là, Travers, qu'elle connaissait, l'a sollicitée. Ils sont montés dans la voiture de Dubé et elle a pris le volant.
Il s'est mis à lui indiquer la route à suivre et le duo a consommé du crack, chemin faisant.
«Je ne savais pas où on allait, je croyais simplement aller faire un client», a-t-elle raconté, questionnée par la procureure de la Couronne, Me Éliane Perreault.
Il lui a fait stationner la voiture près de la rue Victoria, dans Côte-des-Neiges. Il l'a entraînée sur le trottoir en la serrant contre elle comme si elle était sa «blonde».
Ce n'est que sur le seuil de l'Atelier d'horlogerie unique que Nancy Dubé aurait été mise au courant du vrai plan de Travers.
«Il m'a dit on va aller les faire. Il avait besoin de moi pour se faire ouvrir la porte. Je ne voulais pas. Mais il avait un gun. Qu'est-ce que je pouvais faire?» a-t-elle justifié.
Il lui aurait donné une tuque et un godemiché rose de 30 centimètres que Dubé gardait dans sa voiture pour les clients aux demandes particulières, lui disant qu'elle devrait se servir du jouet sexuel pour casser la vitre du présentoir à bijoux.
Le dildo se casse
Nancy Dubé a sonné à la porte. Elle s'est ouverte et Travers a foncé dans le commerce en braquant son arme sur M. Nagi.
«Le monsieur a essayé de lui enlever son arme. Une bataille a éclaté et Steve a commencé à frapper sur le monsieur avec son gun», a-t-elle poursuivi.
Travers aurait ensuite ordonné à Dubé de casser la vitre et de prendre les bijoux.
«J'ai voulu casser le comptoir, mais j'ai frappé sur un rebord de métal au lieu de la vitre. Le dildo a cassé en deux.»
C'est donc, selon elle, l'accusé qui aurait brisé la vitre avec son arme. Elle aurait par la suite pris des bijoux.
C'est pendant cette opération qu'elle dit avoir entendu un coup de feu.
«Je voulais sortir de là vivante. Je me suis penchée et me suis évanouie, a-t- elle dit avant de conclure. La dernière image que j'ai, il me tenait par les cheveux.»
Elle dit ne s'être réveillée que le lendemain, chez elle, avec une sérieuse coupure au front. Sur son répondeur, Travers lui avait intimé l'ordre de se taire.
Merci à Steve pour cet envoi!
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